Dans cette grande fresque, les personnages représentent le bien et le mal avec leurs rapports complexes. Adam Trask, épris de calme, Charles, son demi-frère dur et violent, Cathy, la femme d’Adam, un monstre camoußé derrière sa beauté, leurs enfants, les jumeaux Caleb et Aaron. En suivant de génération en génération les familles Trask et Hamilton, l’auteur nous raconte l’histoire de son pays, la vallée de la Salinas, en Californie du Nord.
Mon avis :
J’avais reçu ce roman à mes seize ans. Oui, je sais, ça date… Après quelques pages, je l’avais reposé, incapable de me plonger dans l’histoire. Je l’ai retrouvé dans ma bibliothèque, et enfin, je me suis décidée à le lire. Comme quoi, mon esprit a eu grand besoin de vieillir pour comprendre et apprécier certaines lectures.
Dès les premières lignes, j’ai été emportée par l’écriture de Steinbeck. Les paysages sont tellement bien décrits que j’avais l’impression de voyager dans la vallée de la Salinas. Les odeurs dépeintes me chatouillaient les narines.
Les nombreuses références à la Bible servent de toile de fond à l’intrigue, comme Caïn et Abel, le mal et le bien.
Des personnages hauts en couleur que je n’oublierai pas de sitôt.
Un roman de poche de plus de 900 pages, des mots imprimés en tout petit. Pourtant, je n’ai jamais ressenti une impression de longueurs dans le texte.
Bravo à l’auteur qui décrit aussi bien les âmes perdues que celles qui désirent sauver l’humanité. Un grand auteur, je m’incline devant autant de talent.
Jc
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À l’est d’Éden (East of Eden) est un film américain d’Elia Kazan, sorti en 1955, d’après le roman du même nom de John Steinbeck, publié en 1952, et dont le titre est inspiré du verset biblique relatant la fuite de Caïn, fils d’Adam, après le meurtre de son frère Abel.
À l’origine, les acteurs prévus pour jouer Aron et Cal sont Marlon Brando et Montgomery Clift mais Brando n’est intéressé par aucun des deux rôles et Clift ne veut jouer que celui d’Aron. Elia Kazan décide de faire appel à des inconnus : jusqu’aux essais, le réalisateur hésite entre James Dean et Paul Newman pour incarner le personnage de Cal. Elia Kazan choisit Dean au jeu plus entier et plus animal. (Source)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Salinas , le 27/02/1902
Mort(e) à : New York , le 20/12/1968
Biographie :
John Ernest Steinbeck est un écrivain américain.
Il est le fils de John Steinbeck Senior, trésorier, et d’Olive, une enseignante. Il a deux sœurs plus âgées que lui (Elizabeth et Esther) et une plus jeune (Mary). Son grand-père paternel est d’origine allemande.
Après le lycée de Salinas, il étudie à l’université de Stanford, mais abandonne ses études et part à New York en 1925 où il occupe divers emplois (reporter, apprenti peintre, maçon, ouvrier et chimiste). Il travaille brièvement au New York American (un journal quotidien), mais rentre à Salinas dès 1926.
Il publie en 1929 un premier roman, « La Coupe d’or » (Cup of Gold), une fiction historique, qui ne rencontre pas le succès. En 1932, il publie « Les Pâturages du ciel » (The Pastures of Heaven), un recueil de nouvelles se situant dans la ville de Monterey. En 1933, il publie « Le Poney rouge » (The Red Pony) et « Au dieu inconnu » (To a God Unknown).
« Tortilla Flat », écrit en 1935, lui vaut son premier prix littéraire, la médaille d’or du meilleur roman écrit par un Californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assure le succès.
En 1936, il publie « Des souris et des hommes » (Of Mice and Men) et « En un combat douteux » (In Dubious Battle). Trois ans plus tard parait, ce qu’il considère comme sa meilleure œuvre, « Les Raisins de la colère » (The Grapes of Wrath, 1939). Il est considéré comme le plus grand roman décrivant la crise sociale qui sévissait à l’époque. En 1940, lorsque le roman est adapté au cinéma par John Ford, il reçoit le prix Pulitzer.
Après avoir écrit « Rue de la sardine » (Cannery Row) en 1945, il commence ses recherches pour l’écriture de « À l’est d’Éden » (East of Eden). En 1952, il participe au film d’Elia Kazan, « Viva Zapata! » et publie « À l’est d’Éden ».
Il publie en 1954 « Tendre jeudi » (Sweet Thursday). Une comédie musicale, « Pipe Dream », en est tirée en 1955. En 1961, il publie « L’Hiver de notre mécontentement » (The Winter of Our Discontent), son dernier roman, traduit par la suite sous le titre « Une saison amère ».
Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1962 « pour ses écrits réalistes et imaginatifs, combinant comme il faut l’humour sympathique et la perception sociale » et la médaille de la Liberté des États-Unis en 1964.
En 1966 est publié son ultime livre, « Un artiste engagé » (America and Americans ), un recueil de reportages, de chroniques et d’essais politiques.
Je n’ai que survolé ton avis car j’ai l’intention de le lire aussi. J’ai connu Steinbeck il y a quelques semaines avec Les raisins.. je pense effectivement qu’il faut que l’on aie atteint une certaine maturité pour certaines lectures. Notre vie change tellement, nous évoluons parfois il faut être prêts pour des auteurs. Pour moi c’est une histoire de rendez-vous.
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