Le Bossu est un roman de cape et d’épée de Paul Féval, initialement publié sous la forme de feuilleton dans le journal Le Siècle du 7 mai au 15 août 1857. Il est considéré comme l’une de ses œuvres les plus marquantes et comme un modèle du genre.
L’action, répartie en six parties et soixante-deux chapitres, se déroule en deux temps bien distincts, en 1699 et 1717, principalement en France et notamment à Paris, et met en scène l’histoire du Chevalier Henri de Lagardère.
Outre divers personnages de fiction, on croise dans le roman plusieurs personnages historiques, tels que le Régent Philippe d’Orléans, l’abbé Dubois, le banquier et économiste John Law et même le tsar Pierre le Grand, dont certains se voient, en outre, mêlés à des péripéties romanesques totalement inventées.
Le roman Le Bossu est sans conteste celui que j’ai le plus lu au cours de mon adolescence. Je pense même que, pour la première fois, je venais de tomber amoureuse. Pas du bossu, hein ! Mais du courageux et intrépide Henry de Lagardère.
Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi !
Oh, oui ! Viens à moi !
Je ne me suis pas privée du plaisir de le relire et de replonger dans l’univers de ce roman de cape et d’épée. Pour mon plus grand bonheur.
Je me souvenais que malgré la magnifique histoire d’amour, Pierre et Aurore ne profitaient même pas d’une petite scène un peu hot. Petit bémol. Si, si ! Pourquoi ne pourrais-je pas donner un carton rouge à Paul Feval ? Donc, là où le bât blesse, c’est qu’entre les amoureux, je n’ai même pas trouvé l’échange d’un baiser sur les lèvres. Oh ! Mon ! Dieu !
Mon cerveau (pour ceux qui pensent que je n’en possède pas, je démens formellement) s’est fracassé en deux, surpris de cet oubli de l’auteur.
Paul, tu manies les mots comme Henry manie l’épée, mais je suis désolée de te le dire, à notre époque, tu n’aurais jamais signé dans une maison de romances !
N’empêche ! Je suis toujours aussi amoureuse du chevalier de Lagardère.
Un classique à conseiller pour les amateurs du genre. De l’action, de l’amour et de l’humour grâce à nos deux compères Cocardasse et Passepoil.
Le roman a donné vie à plusieurs adaptations cinématographiques, mais ma préférée reste celle avec Jean Marais sortie en 1959. Non, non, je n’étais pas encore née. Sale langue, va !
En 1944, il existait déjà une version en noir et blanc :
Gare à l’anachronisme !
Dans la séquence musicale, le chef d’orchestre conduit avec une baguette ; or cette façon n’a été popularisée qu’à partir… de 1820.
Rose Morvan, si tu passes par ici, il faut sévir.
Dans la continuité cinématographique, n’oublions pas le film avec comme acteurs principaux Daniel Auteuil et Marie Gilain.
Adaptations Cinéma
- 1913 : Le Bossu de André Heuzé (avec Henry Krauss)
- 1923 : Le Bossu (avec : Henry Krauss)
- 1925 : Le Bossu de réalisé par Jean Kemm et Henriette Kemm (avec Gaston Jacquet)
- 1934 : Le Bossu de par René Sti et Alexandre Kamienka (avec René Vidalin)
- 1944 : Le Bossu de Jean Delannoy (avec Pierre Blanchar)
- 1952 : Le Fils de Lagardère (Il figlio di Lagardere) de Fernando Cerchio (avec Rossano Brazzi)
- 1955 : Le Serment de Lagardère (El juramento de Lagardere) de León Klimovsky
- 1959 : Le Bossu de André Hunebelle (avec Jean Marais et Bourvil)
- 1997 : Le Bossu de Philippe de Broca (avec Daniel Auteuil)
Télévision
- 1967 : Lagardère de Jean-Pierre Decourt (avec Jean Piat)
- 2003 : Lagardère de Henry Helman (avec Bruno Wolkowitch)
Le roman a donné lieu à l’écriture d’une suite, Le Fils de Lagardère, écrite par Paul Féval fils en 1893 avec la collaboration de A. d’Orsay.
Ce fils fort prodigue et polygraphe donnera encore (entre nombre d’autres) : Les Jumeaux de Nevers en 1895, Les Chevauchées de Lagardère en 1909, Le Fils de d’Artagnan en 1914, Mademoiselle de Lagardère en 1929, La Petite-fille du Bossu en 1931, La Jeunesse du Bossu en 1934, œuvre posthume, Paul Féval fils étant mort le 17 mars 1933.
Les Presses de la Cité ont publié, en 1991, l’édition complète des diverses parties, en 1 380 pages, dans l’ordre chronologique de l’action romanesque sous le titre : « Le Bossu, le roman de Lagardère » de Paul Féval Père et Fils préfacé par Claude Aziza et complété par un appareil d’annexes chronologiques, historiques, biographiques, bibliographiques et scénographiques.
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Jc
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L’avez-vous lu ? Avez-vous regardé l’une des adaptations cinématographiques ? Qu’en avez-vous pensé ?

Ayant obtenu son bac en 1833, il oriente ses études vers le droit. Il passe sa licence de droit à l’Université de Rennes et devient avocat en 1836, mais abandonne rapidement cette profession, après une malheureuse plaidoirie. Au mois d’août 1837, il s’installe à Paris comme commis chez un oncle banquier, mais le monde de la banque et du commerce ne lui convient pas, car son oncle le chasse parce qu’il ne travaille pas.
Il songe à la littérature, tout en exerçant de petits métiers qui assurent mal sa subsistance. Des recommandations l’introduisent dans les milieux catholiques et royalistes, le Club des phoques est le premier texte publié en 1841 dans La Revue de Paris.
Son talent est remarqué par des éditeurs de journaux tels La Législature et le Courrier français. Il s’est illustré dans la plupart des genres à succès de l’époque : roman de cape et d’épée (Le Bossu, 1857; Le Capitaine fantôme, 1862), mystère urbain (avec son adaptation des Mystères de Londres de Reynolds), récits bretons (en particulier dans ses derniers livres, comme La Belle-étoile ou La première aventure de Corentin Quimper, 1876) ou le récit fantastique (La Vampire, 1865 ou Le Chevalier Ténèbre, 1860).
Il s’est aussi essayé au théâtre et même à l’histoire politique et judiciaire.
En 1854, il épouse la fille de son médecin, Marie Pénoyée. Le couple aura huit enfants dont Paul Féval fils (1860-1933).
Aux côtés d’Alexandre Dumas et d’Eugène Sue, Paul Féval est l’un des maîtres du roman feuilleton de la première génération. Œuvre majeure de Paul Féval, Les Habits noirs (1863-1875), sera aussi l’un de ses derniers grands romans-feuilletons.
Le flambeau de l’œuvre ne s’est pas totalement éteint pour autant. Il sera repris par Paul Féval fils, qui saura exploiter le filon ouvert par son père (mais aussi celui de Dumas, puisqu’on lui doit d’Artagnan contre Cyrano), dans une série de nouvelles aventures de Lagardère et de sa famille.
Source : Théatre-documentation.com
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