Au début du XIVe siècle s’ouvre, contre les Templiers, le plus vaste procès dont l’Histoire ait gardé le souvenir.
Jacques de Molay, le grand maître de l’Ordre, meurt sur le bûcher en lançant une terrible malédiction contre le roi de France, le pape et les grands du royaume. Dès lors, le malheur s’abat sur la France. Les quatre derniers Capétiens directs meurent en moins de quinze années: adultères, meurtres, procès, trahisons ébranlent la dynastie, et mènent à la guerre de Cent Ans.

Mon avis :
Une référence incontournable en roman historique. La série principale de six tomes est publiée entre 1955 et 1960, le dernier tome paraît en 1977.
Le Moyen Âge est mis à l’honneur dans toute sa splendeur, mais aussi son horreur.
Le roman commence par l’exécution de Jacques de Molay, grand prêtre de l’Ordre des Templiers et de la malédiction lancée par ce dernier au roi Philippe le Bel.
Nous suivons le parcours de personnages immondes comme Robert d’Artois et Isabelle, la fille du roi Philippe ; de femmes infidèles, comme les filles et les nièces de la comtesse de Mahaut d’Artois, responsables du scandale de la Tour de Nesle. Deux des belles-filles du roi, Blanche et Marguerite de France sont emprisonnées pour adultère.
Nous nous attachons à Guccio, le neveu d’un riche banquier et à Marie. Le parcours chaotique de leur destin chavirera à bien des moments nos petits cœurs fragiles.
De nombreux personnages interviennent dans le roman. Un conseil, ne pas traîner pour le lire afin de ne pas oublier qui est qui.
Tous les faits historiques de ce roman sont vérifiés, même si la plume de Maurice Druon l’enrichit de son vocabulaire. L’auteur avoue lui-même qu’il a reçu l’aide de nombreuses personnes pour ses recherches. Un bémol, le tome 7 est écrit à la première personne. J’adhère rarement à cette narration lorsqu’il y a autant de personnages.
Game of Thrones ne serait qu’une pure inspiration de ce chef d’œuvre. En effet, on retrouve une même cruauté, mais indispensable à cette époque. Après tout, elle n’est que le reflet de la réalité.
Ne confondons pas romances historiques et romans historiques. Ici, chaque histoire d’amour se transforme en tragédie. Au risque de paraître cruelle, j’affectionne aussi ce genre d’histoires.
Un précieux trésor dans ma bibliothèque. Cœur sensible, s’abstenir…
Jc
Le saviez-vous ?
Alix Ducruet, célèbre historienne, a écrit un roman intitulé : Les Rois maudits, vérités et mensonges. Dans cet ouvrage, elle dénonce la liberté prise par l’auteur avec l’histoire, ce dernier voulant seulement souligner une époque et une aristocratie plus noire que la réalité. Même si le roman de cette dame semble remettre les pendules à l’heure, il ne faut pas confondre historien et auteur. Un historien écrit la véritable histoire, un auteur a le droit de prendre des libertés avec l’histoire. Sinon, quel serait la différence entre deux livres traitant du même sujet ?
Je tiens à préciser qu’ayant effectué de nombreuses recherches pour ma saga médiévale, les historiens, d’époques différentes ou non, ont déjà du mal à se mettre d’accord sur certains événements. Laissons à Maurice Druon ses lettres de noblesse, son œuvre est magistrale. Et tant pis si l’histoire n’est pas authentique à 100%. Pour cela, il nous reste les émissions de Stéphane Bern.
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Une première série a été diffusée en 1972, avec Jean Piat dans le rôle de Robert d’Artois.
Une seconde en 2005
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Maurice Druon (1918-2009) est un écrivain et homme politique français, de renommée internationale.
Maurice, arrière-neveu du poète Charles Cros, neveu de Joseph Kessel, passe son enfance en Normandie, à La-Croix-Saint-Leufroy.
Il fait des études secondaires au lycée Michelet de Vanves et commence à publier, à l’âge de dix-huit ans, dans les revues et journaux littéraires. En 1937, il rentre à Sciences-Po.
À l’école de Saumur en 1940, il devient officier de cavalerie et participe à la Campagne de France. Démobilisé, il demeure en zone libre et entre dans la résistance en 1942. Il compose, avec son oncle, Joseph Kessel, les paroles du Chant des Partisans (1943). Il est ensuite chargé de mission pour le commissariat à l’Intérieur et à l’Information et correspondant de guerre auprès des armées françaises et alliées jusqu’à la fin de la guerre.
À partir de 1946, il se consacre à la carrière littéraire. Il reçoit le prix Goncourt (1948), le prix Prince Pierre de Monaco (1966) pour l’ensemble de son œuvre, en 1998, le prix Saint-Simon, et, en 2000, le Prix Agrippa d’Aubigné.
En 1969-70, il est membre de la commission de réforme de l’ORTF, puis Ministre des Affaires culturelles (1973-1974). Non reconduit en 1974, il est élu député de Paris de 1978 à 1981. Il occupe divers postes diplomatiques ou politiques et est nommé secrétaire perpétuel de l’Académie française en 1985 (il renonce à ce poste et devient secrétaire honoraire).
Membre de plusieurs académies, comme celles de Bordeaux, d’Athènes, du royaume du Maroc et l’Académie roumaine, il collabore également comme chroniqueur irrégulier au Figaro.
Pour se détendre au milieu de l’écriture de la série de romans « Les Rois Maudits », il écrit un conte pour enfant, Tistou les pouces verts, publié en 1957.
Maurice Druon a été élu le 8 décembre 1966, en remplacement de Georges Duhamel, au 30e fauteuil de l’Académie française.
Élu secrétaire perpétuel le 7 novembre 1985. Démissionne de cette fonction en octobre 1999. Secrétaire perpétuel honoraire à partir du 1er janvier 2000.
Source photo : France Archives
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