À notre époque, la législation française considère que l’aîné dans les jumeaux est celui qui naît en premier.
Au Moyen Âge, les croyances étaient très différentes. Ainsi, on considérait que l’aîné était l’enfant qui sortait en dernier du corps de la mère puisqu’il avait été conçu en premier.
Extrait La Malédiction de Castel Dark :
Les savants considéraient que la naissance de jumeaux était liée à l’activité sexuelle de la mère. Ils se divisaient sur le sujet et, lors de leur exposé dans les universités, il n’était pas rare de les voir s’empoigner pour valider leur théorie. Les uns estimaient que la mère entretenait des relations avec deux hommes, les autres que les parents consacraient trop de temps à la fornication. Néanmoins, ils s’accordaient tous à dire qu’une femme qui mettait au monde plus de deux enfants en même temps avait été ensemencée par le diable en personne. Les mires arrivaient à une autre conclusion : tout dépendait de l’alimentation de la mère. Ils déconseillaient d’ailleurs l’abus de prunes. Et pour cause, une paysanne qui avait dévoré ce fruit pendant sa grossesse avait donné naissance à pas moins de six enfants.
Pendant longtemps, Arnaud avait pensé que sa sœur était l’aînée puisqu’elle était née la première. Sa mère lui avait expliqué qu’au contraire, le dernier qui sortait du ventre maternel était considéré comme l’aîné, car conçu en premier. Mais s’il y a bien une certitude que les gens ignoraient, c’est le lien indestructible qui unissait les jumeaux. Ainsi, Arnaud et Ombeline avaient-ils toujours ressenti leurs joies et leurs tristesses.
Comme vous pouvez le constater dans l’extrait de mon cinquième roman, les superstitions et les croyances sur les jumeaux étaient nombreuses au Moyen Âge. Voici quelques unes d’entre elles :
- Les démons vivaient dans le ventre de la mère.
- La mère avait eu au moins deux partenaires sexuels. Selon la loi médiévale, ce fait pouvait être tout à fait considéré comme une faute très grave, celle de l’adultère.
- L’abus de certains fruits pouvaient provoquer une grossesse multiple.
- Les femmes médisantes portaient des jumeaux, une punition de Dieu.
Qu’en était-il des jumeaux siamois ? Aucun doute, la mère s’était accouplée avec le diable. La sentence était sans appel, la mère et ses enfants étaient condamnés à mort, soit brûlés sur le bûcher, soit passés au fil de l’épée.
Au vu des ces sordides histoires, vous pensez bien que certaines femmes n’hésitaient pas à abandonner leurs bébés ou au moins un des enfants – lorsqu’il s’agissait de jumeaux – afin de préserver leur vie ou leur réputation.
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Jc
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